Le système immunitaire est d’une adaptabilité
remarquable. Il apprend et forge ses défenses
spécifiques au fur et à mesure de ses rencontres
avec des agents pathogènes variés. Lappé marc (auteur de The Tao of Immunology) fait un
lien entre le manque de pratique du système
immunitaire dans un monde aseptisé (ne
participant pas au «vrai monde»), il ne peut pas se
développer normalement et offrir la protection
nécessaire à une longue vie) et l’émergence de
maladies causées par sa surréactivité (asthme,
allergies, auto-immunité, etc.)
D’un autre côté, toujours en Occident, on perçoit
le système immunitaire comme étant en état de
combativité chronique. Si c’était le cas, les fœtus
n’arriveraient pas à se développer. De la même
façon, le système immunitaire permet parfois à
des pathogènes d’exister dans notre corps, sous
contrôle. Certaines pathologies, d’ailleurs, ne
sont pas du tout améliorées par une forte
offensive immunitaire (certains cancers,
l’hépatite B, la tuberculose, l’herpès…).
Si l’immunité visait l’offensive absolue,
l’inflammation et les allergies seraient la norme et
non pas l’exception. Le système immunitaire en
santé en est un qui danse la danse de
l’adaptation, de l’accommodation et de
l’équilibre. Dans sa fonction d’équilibreur, le
système immunitaire sert à maintenir
l’homéostasie. Cette vision nous permet de
transcender l’image du corps humain selon
laquelle nous sommes un amalgame de parties séparées, en guerre contre notre environnement et contre nous-même